ATP - Montréal - Milos Raonic, une locomotive pour le Canada
Par Clémence LACOUR le 12/08/2017 à 14:45
Tandis que la France se débat avec les résultats décevants de ses têtes d'affiche un peu vieillissantes et un trou générationnel, le Canada, lui, a le vent en poupe : Denis Shapovalov, à 18 ans, est en demi-finale de la Coupe Rogers, et en passe de se qualifier pour les Masters U 21, plus jeune, Felix Auger-Aliassime est l'un des joueurs les plus talentueux et attendus de sa génération. Le Canada, comme les Etats-Unis, la Russie ou l'Australie est donc un vivier de jeunes champions prometteurs. Le pays à l'érable n'est pourtant pas a priori un pays de tennis. Mais ils ont une locomotive : Milos Raonic.
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"Ce succès est attribuable à Milos"
Milos Raonic (10e, 26 ans), par ses excellent résultats, n'est pas étranger à ce succès : "Je crois qu'à un certain degré, notre succès au Canada est aussi attribuable à Milos. Il est arrivé ici quand il avait 16 ans, presque 17, et ce qu'il a accompli avec la collaboration du Centre est inspirant non seulement pour les entraîneurs d'ici, mais pour la génération de joueurs qui suit. Les jeunes croient vraiment qu'ils ont leur place sur la scène mondiale. Le succès de Milos nous a aidés à obtenir les résultats qu'on a aujourd'hui" a expliqué à RDS Michael Downey, ancien chef de Tennis Canada. Il a donné le "la" aux autres jeunes en faisant preuve d'abnégation et de sérieux : "C'était un élève extrêmement sérieux, extrêmement ambitieux. On sentait vraiment qu'il voulait atteindre ses objectifs et c'est un élément qu'on aime voir. Il a une bonne mentalité et ce désir de réussir était vraiment impressionnant. " s'est souvenu Louis Borfiga.
"Les jeunes apprennent à avoir une éthique de travail" Raonic
Interrogé sur ce sujet, Raonic a répondu avec une admiration non déguisée pour ses jeunes compatriotes : "C'est assez spécial d'avoir un tel impact sur les individus. Il n'y a qu'à regarder Félix (Auger-Aliassime). Je le voyais déjà aller à 8 ans avec son père, lui et aussi d'autres jeunes. Ce n'est pas juste au Centre national d'entraînement qu'on le perçoit, je crois que ça irradie à travers le pays. Les jeunes apprennent à être professionnels et à avoir une éthique de travail. Ça augmente le calibre dans plusieurs aspects, pas juste au niveau national, mais à l'international également."