FFT - Benneteau, Llodra, Clément et Roux démissionnent
Par Clémence LACOUR le 10/10/2017 à 11:06
Depuis l'accession au pouvoir de Bernard Giudicelli, le tennis français n'en finit plus de se déchirer. Après la démission du "Podium" composé de Amélie Mauresmo, Yannick Noah, Guy Forget et Cédric Pioline et le procès en diffamation intenté et gagné par Gilles Moretton contre le Président de la FFT, c'est au tour du Club France de Coupe Davis d'être secoué par les turbulences. Mickaël Llodra (son Président, ndlr), Arnaud Clément, Julien Benneteau et Lionel Roux, membres du bureau, ont en effet envoyé leur démission après l'affaire du Communiqué de presse qui avait été envoyé et qui soutenait la démocratie au sein de la FFT, et, sans le nommer, la démarche de Gilles Moretton, en campagne pour accéder à la Présidence de la Ligue Auvergne Rhône-Alpes. Ils restent membres du Club.
Vidéo - Quand Bernard Giudicelli évoque les valeurs de la FFT
Jean-Pierre Dartevelle explique la position des joueurs et la vague de démission : "Ils ont donné leur démission pour ne pas porter préjudice au Club France. Ils n'ont toujours eu en tête que l'intérêt général. C'est dans l'intérêt du Club France, qu'ils ont choisi de faire cela. A la suite de ce comnuniqué, en effet, il y a eu des pressions, venues, notamment, du Président Bernard Giudicelli qui s'était offusqué de cette démarche. Chaque joueur sera libre de répondre et donner ses raisons individuellement, bien entendu. Mickaël Llodra, Arnaud Clément, Julien Benneteau et Lionel Roux sont des responsables qui sont mis en avant tout par l'intérêt général, de la FFT et du Club France. Dans l'intérêt du club France, ils ont décidé cette prise de distance. Ils n'ont pas fait de politique. Ils ne faisaient pourtant que défendre l'idée que des joueurs peuvent être de grands dirigeants, à la suite de l'affaire Moretton, et au contraire de ce que prône Bernard Giudicelli qui a dit "On n'a pas besoin de grands joueurs mais de grands dirigeants". C'est une affirmation qui n'a pas lieu d'être. Cette vague de démissions prouve en tout cas que la Fédération Française de Tennis vit actuellement une dérive dictatoriale".
Le "Club France Coupe Davis", qui doit à priori se tenir éloigné des affaires politiques de la FFT, avait assuré en termes généraux : "Le Club France Coupe Davis, qui rassemble tous les joueurs ayant représenté la France lors de cette épreuve, se félicite que d'anciens joueurs présentent leurs candidatures à la Ligue Régionale de Tennis", ajoutant, un rien taquin : "Le Président ne peut que se réjouir de ces démarches qui feront de ces anciens joueurs de grands dirigeants"