US Open - Federer ne se "voit pas gagner 3 Grands Chelems"

Le Suisse Roger Federer est l'un des grands favoris de l'US Open. S'il semble diminué par ses douleurs au dos qui l'ont poussé au forfait à Cincinnati, il apparaît comme le prétendant logique, tant il a été dominateur dans les deux derniers Majeurs qu'il a joués. Où en est-il ? Il a fait le point en conférence de presse, dans des propos transcrits par Tennis World USA.

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Je ne me vois pas gagner trois Grands Chelems cette année - Roger FEDERER

Roger Federer est tout d'abord revenu sur sa forme du moment, après ces problèmes de dos qui pourraient l'handicaper pour le tournoi new-yorkais. "Ca a été une semaine compliquée, à cause des douleurs au dos. J'ai fait pas mal de rééducation, j'avais besoin de quelques jours loin du circuit, de passer du temps avec ma famille. Hormis ce problème au dos, vous savez, je suis en aussi bonne forme que possible. J'ai très bien joué, et je n'ai pas trop joué. J'ai fait l'impasse sur toute la saison sur terre. J'ai fait 10 semaines "Off" dans l'espoir que ça serait payant pour la suite de la saison sur herbe. Et c'est ce qu'il s'est passé. C'était bon de pouvoir préserver mon corps et mon esprit afin de rester frais pour le reste de l'année. Je voulais être sûr d'être à 100% prêt pour ces matchs à l'US Open. Je suis très excité d'être ici. Je m'entraîne de nouveau, et ça va beaucoup mieux que la semaine passée. C'est très encourageant pour moi, juste avant le tournoi de New York. Ca va être difficile ici. Je sais que tout le monde dit que je suis favori, mais je ne me vois pas gagner trois Grands Chelems cette année. Si j'avais dit en début d'année : je vais encore gagner un Grand Chelem, les gens auraient été partagés : 50% l'auraient cru, 50% auraient dit non. Et maintenant j'en ai deux de plus. Trois, ce serait trop beau pour être vrai. Mais je suis en bonne forme. Ca a  été une année fantastique, alors pourquoi ne pas en jouer un de plus aussi merveilleusement bien. Pourquoi pas ? " Et de conclure : "Ca été une année fantastique. L'an passé, je suis venu rapidement à New York, pour quelques événements. Et là, je suis en lice pour gagner le tournoi et devenir n°1 mondial après avoir remporté Wimbledon et l'Open d'Australie, c'est fabuleux."

Roger Federer et les blessures des autres top joueurs de l'ATP

Le Suisse a aussi été invité à revenir sur les blessures de ses camarades en cette fin de saison. Les forfaits de Novak Djokovic, Kei Nishikori ou encore, dernièrement, de Milos Raonic sont-ils le signe que la saison est trop longue ? La longueur de l'année risque-t-elle de tuer dans l'oeuf la naissance de la "Laver Cup", soutenue par le n°3 mondial ? "C'est vrai, c'est vraiment très problématique ce qu'il se passe avec ces blessures. Ce ne sont pas de ces petites blessures qui vous tiennent éloignés des terrains une ou deux semaines. Ce sont de grosses blessures, qui obligent de très nombreux joueurs à s'arrêter trois ou six mois. Mais ce ne sont pas trois jours à Prague qui vont changer la donne. et conduire les joueurs à trop jouer. Le système de la Laver Cup n'est pas fait pour pousser les gars jusqu'aux confins de leurs limites mentales et physiques. Ils vont venir là jouer pour de bonnes raisons et passer une semaine sympa ici, pour le plaisir de jouer".  Roger Federer est ensuite revenu sur l'importance d'effectuer un travail sur soi afin de garder sa fraîcheur et son intégrité physique tout au long de l'année : "Je ne pense pas que cela soit un problème, les joueurs doivent de toute façon se regarder dans le miroir et se demander : Et ce que j'ai joué assez, est-ce que j'ai trop joué ? A l'entraînement ? En compétition ? Est-ce que j'ai pris assez de vacances ? Est-ce que j'en ai pris trop ? C'est à peser dans de très fines balances. Pendant ma carrière, j'ai toujours fait très attention à mon calendrier et j'ai essayé de prendre le plus soin possible de mon corps. Et nous devons tous faire cela, car on est tous différents. Nous avons tous notre propre type de jeu".